Arrêter le tabac
Arrêter de fumer par l’hypnose, la plupart d’entre nous connaissons au moins une personne qui l’a fait. Et un autre en prenant des patchs ou en appliquant la méthode Allen Carr ou par l’acupuncture ou par la seule force de sa volonté ! Et la plupart d’entre nous avons dans notre entourage une personne qui continue de fumer malgré ses multiples tentatives mais elle n’en parle pas forcément…
Alors plutôt que de vous montrer tous les avantages de l’hypnose par rapport aux autres méthodes, je souhaiterais vous aider à comprendre les mécanismes inconscients qui créent cette dépendance si tenace au tabac et à envisager l’arrêt du tabac sous un angle différent.
« Arrêter de fumer, c’est pas si facile ! »
Le tabagisme est une addiction. Qu’est-ce que cela signifie précisément ? Comme toute addiction, il s’agit d’une stratégie de défense mise en place par la psyché (notre esprit) pour garantir un équilibre certes imparfait mais qui permet de tenir sur le moment. Et le moment peut durer une vie entière…
Nous avons tous des comportements addictifs (télé, réseaux sociaux, jeux vidéo, charcuterie, bonbons, …). Dans toute addiction, c’est surtout le niveau de dépendance qui va définir l’effort pour en sortir. Mais toutes les addictions ne présentent pas la dangerosité du tabac : Une cigarette contient plus de 4500 subtances toxiques (1) ; 90% des malades atteints d’un cancer des poumons sont des fumeurs ; 13% sont encore en vie 5 ans plus tard (2)!
Si les conséquences du tabac étaient minimes, le sujet serait sans intérêt.
Pour comprendre le tabagisme, il faut comprendre ce qu’est une addiction.
S’attaquer à la cigarette, c’est attaquer le symptôme sans chercher quelle en est la cause. Vous pouvez prendre une aspirine pour faire baisser la température, tant que vous ne cherchez pas ce qui crée la fièvre, la satisfaction ne peut être que temporaire.
Dans un reportage sur l’alcoolisme, un acteur français parle de son addiction ainsi : « Je n’ai pas de problèmes d’alcool, j’ai des solutions d’alcool ! ». Aussi dérangeant que puisse être cette affirmation, il en va de même pour le tabac … Et si la cigarette est la « solution », elle est la solution à quoi ?
Tous les fumeurs savent que le tabac est nocif pour la santé. Tous les fumeurs, même ceux qui apprécient de fumer, aimeraient retrouver cette autonomie qu’ils ont perdu. Ils adhèrent à tous les arguments logiques expliquant le bénéfice à arrêter de fumer. Pourquoi cela ne marche-t-il pas dans les faits ?
Je sais qu’il n’est pas facile d’admettre que le tabac est une « solution »! Mais une fois l’annonce digérée, on peut aller plus loin et avec bienveillance envers soi-même. Le tabagisme génère ce qu’on appelle un bénéfice secondaire : « Certes cela fait du mal mais cela procure une satisfaction partielle, un semblant d’équilibre, de mieux-être qui fait du bien. »
Le paradoxe de la cigarette
Lorsqu’une personne fume une cigarette, elle augmente son rythme cardiaque, sa pression artérielle et fait monter son niveau de stress physiologique. Pourtant, tous les fumeurs vous parlent du calme que leur procure une cigarette quand ils se sentent stressés.
Pourquoi ? Parce que l’acte de fumer est associé symboliquement à des marqueurs sociaux, mémoriels ou culturels qui sont alors satisfaits dans l’esprit du fumeur. L’acte de fumer va symboliquement apporter au fumeur ce dont il manque pour se sentir en paix. C’est un processus psychologique inconscient mais comme dans 90% de notre vie, c’est l’inconscient qui conditionne nos choix.
Quel est votre profil de fumeur ?
Il y a donc des profils psychologiques de fumeurs qui vont se définir par rapport aux besoins inconscients qui vont être « nourris » par le tabagisme. De par mon expérience, trois types de profil ressortent:
1 – L’adolescent en quête de maturité
Ce n’est sans doute pas un hasard si la plupart des fumeurs ont commencé à l’adolescence. C’est un moment de vie déstabilisant car il y a un grand bouleversement dans le fonctionnement psychique. L’individu perd les repères de l’enfance sans accéder déjà à ceux de l’adulte. L’adolescent, c’est celui qui n’est plus un enfant et qui n’est pas encore un adulte.
Dans ce brouillard existentiel, la cigarette est identifiée comme un attribut d’adulte. Fumer, c’est se comporter en adulte et se sentir déjà (ou peut-être enfin) adulte. Et la cigarette permet également de créer plus facilement un lien social avec les autres jeunes fumeurs. La timidité est dépassée, l’appartenance à un groupe social est affirmée. Autant de signaux qui vont amener le jeune à persévérer dans cet exercice initiatique pourtant jugé par tous comme exécrable ! Qui a apprécié sa première cigarette ??? L’habitude est créée. La dépendance physiologique est installée et l’inquiétude existentielle est calmée : un jeune fumeur vient d’apparaître !
2 – La liberté vécue par la transgression
Pour d’autres, l’enjeu est ailleurs. Fumer leur procure un sentiment de liberté. Dans un environnement vécu comme oppressant, où les contraintes enserrent tout et tous. La cigarette, c’est la pause où on peut enfin respirer ! Il peut y avoir également une petite culpabilité où se mélange étrangement aussi une excitation. Certains fumeurs adultes reconnaissent cacher à des proches (conjoint, parents, enfants, collègues) leur tabagisme. Il y a un sentiment de transgression qui est associé au tabagisme. Fumer, c’est franchir un interdit et cela fait du bien.
3 – La réassurance affective
C’est peut-être le profil le plus courant. Le fumeur ressent un calme l’envahir dès la première « taf ». Plus il y a de stress et plus le besoin de fumer est fort. Certaines cigarettes ont une importance dans la journée plus grande, comme la fin de la journée de travail ou après une réunion par exemple. La cigarette est fondamentalement associée à la détente. Et pourtant comme nous l’avons vu plus haut, c’est physiologiquement le contraire qui se passe. Comment cela peut-il s’expliquer ? Depuis le premier âge, il y a des connexions profondes qui sont associées entre la zone buccale et la satisfaction.
Le nourrisson vit un mal-être profond qu’il ne peut définir et qui le fait exploser en cris désespérés. Le moment du biberon ou de la tétée est venue. A un état de crise succède un moment intime d’amour et de contentement. Les circuits neuronaux qui se créent par ce rituel se réactivent ultérieurement quand le jeune enfant suce sa tototte puis plus tard son pouce et plus tard encore… quand l’adulte aspire sa cigarette. C’est également une des raisons expliquant que certaines personnes se jettent sur les bonbons lors d’un sevrage tabagique.
Ces trois profils de fumeurs montrent combien le tabagisme fait intervenir des enjeux profonds. Ils sont d’ordre existentiel et motivent en profondeur une activité qui semble banale. Si vous êtes fumeur, peut-être qu’un ou plusieurs de ces profils vous a interpelé. Il fait résonner en vous des émotions qui se mettent en jeu lorsque vous fumez. Cela vous donne sans doute une indication sur vos mécanismes inconscients en action dans votre tabagisme.
La rechute et les enjeux inconscients du tabagisme
Cela vous explique également pourquoi bon nombre de fumeurs ont connu des rechutes. Le laps de temps sans fumer est très variable, allant de quelques jours à quelques mois. L’erreur serait de considérer la rechute comme un échec. Elle est un indice sur les enjeux réels qu’il faut prendre en compte pour se libérer du tabagisme.
Une patiente vient me voir pour arrêter de fumer. Elle a déjà essayé à plusieurs reprises mais a toujours repris la cigarette rapidement après deux ou trois semaines. Elle veut essayer l’hypnose. Nous commençons à échanger afin qu’elle puisse définir son profil de fumeuse. Après une discussion soutenue, elle s’exclame : « Je réalise maintenant que pour moi, arrêter de fumer, c’est arrêter d’être libre !». Ressenti ainsi, soudain le tabagisme revêt des dimensions insoupçonnées qui donnent un autre sens aux rechutes multiples. Alors comment faire pour arrêter le tabac ?
Patchs, acupuncture et autres méthodes Allen Carr
Toutes les méthodes pour aider à stopper le tabagisme (3) sont appropriées dès lors que c’est celle que vous avez envie d’essayer. Mais l’arrêt du tabac, parce qu’il touche à de nombreuses dimensions de la vie d’un individu est un processus qui doit intégrer tous ces paramètres et non un changement qui se déciderait d’un coup par la magie de la volonté.
Si elle est une condition indispensable, la volonté ne suffit pas !
S’attaquer au tabac sans en comprendre les enjeux inconscients est une gageure qui n’aboutit à une réussite que dans un cas précis : lorsque l’enjeu inconscient est déjà résolu. Prenons l’exemple d’un fumeur adolescent en quête de maturité. Ce fumeur, dix ou quinze ans plus tard, est devenu un homme marié ayant un travail stable et futur papa. Il a de grandes chances de stopper le tabac par sa simple volonté. Et il sera fier de vous expliquer qu’à la naissance de son enfant, il a décidé d’arrêter de fumer et qu’il n’a jamais retouché une cigarette depuis lors. Cet homme a raison d’être fier car c’est toujours un défi difficile à relever. Vous aurez compris également que pour cet homme, le questionnement sur son statut d’adulte n’a plus vraiment lieu d’être. C’est un homme adulte réalisé. Et son inconscient qui à présent cumule les attributs adultes (métier, mariage, parentalité, …) se débarrasse bien volontiers de ce poison nommé tabac.
Deux approches pour arrêter le tabac par l’hypnose
Pour que l’arrêt du tabac dure dans le temps, il faut donc prendre en compte les enjeux inconscients qui créent l’addiction. Il existe deux stratégies :
- La substitution : le futur non-fumeur réfléchit à ce qu’il peut mettre en place pour gérer le mécanisme à l’origine de l’addiction et évacuer les éléments qui le stressent. Cela peut-être du sport, de la méditation ou mastiquer du chewing-gum (tous les substituts bénéfiques pour la santé sont les bienvenus.). C’est une méthode courte (une à deux séances) qui intéresse le plus souvent les « primo-arrêtants »
- La libération du conflit intrapsychique : C’est un travail plus profond qui va à la recherche des enjeux inconscients et des conflits entre fonctions psychiques. Il demande plusieurs séances mais une fois le conflit résolu, le lien au tabagisme se dissout et l’arrêt du tabac se fait sans effort ni volonté. Ceux qui en sont à plusieurs tentatives sont souvent intéressés par cette approche car les multiples rechutes leur ont fait prendre conscience de la profondeur des mécanismes en jeu.
L’hypnose et l’arrêt du tabac
En premier lieu, je vous conseille la plus grande vigilance par rapport aux promesses miraculeuses, surtout si la promesse coûte chère et se fait en groupe. Une hypnose doit s’appuyer sur des suggestions les plus personnelles possibles pour être pertinente. Je recommande donc une séance individuelle (et en comparant vous constaterez que c’est parfois nettement moins cher !).
L’apport majeur de l’hypnose est évidemment cette connexion qu’elle permet entre la conscience et l’inconscient. Vous aurez compris à la lecture des paragraphes précédents que les leviers principaux dans l’arrêt du tabac se situent à ce niveau. L’hypnose n’est pas exclusive, elle peut être en appui d’autres méthodes. Là encore, considérez l’arrêt du tabac comme un processus. C’est une approche plus constructive et bienveillante dans laquelle l’hypnose vous accompagnera avec pertinence.
La méthode Consultation Hypnose Paris pour arrêter le tabac
Par un questionnement précis, je vous aide en premier lieu à définir votre profil de fumeur. Je recueille également les éléments de votre vie qui sont associés au tabagisme en positif et en négatif et les aspirations qui stimulent l’arrêt du tabac. Avec ces informations, je discute avec vous des suggestions qui vont vous permettre de rejeter le tabac et de vous projeter dans une nouvelle vie libérée de cette funeste addiction. Nous échangeons également sur ce qui dans votre parcours de vie peut être en lien avec votre tabagisme. Vous décidez alors de l’approche (substitution ou libération) qui vous convient. La séance* d’hypnose peut alors commencer.
*Tarif unique : 80€ la séance
Quelques liens utiles :
(1) https://www.stop-tabac.ch/fr/les-effets-du-tabagisme-sur-la-sante/les-substances-dans-la-cigarette
(2) https://www.stop-tabac.ch/fr/les-effets-du-tabagisme-sur-la-sante/les-substances-dans-la-cigarette
(3) http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/tabac/articles/6305-tabac-bonnes-methodes-sevrage.htm